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La Mongolie et Orano (ex-Areva) se sont mis d'accord sur un investissement de 1,6 milliard de dollars pour l'exploitation attendue de longue date d'une importante mine d'uranium, le projet étant désormais soumis à l'approbation du parlement mongol, a indiqué samedi le spécialiste français du combustible nucléaire.
Cet accord d'investissement se fait attendre depuis octobre 2023, lorsque le protocole d'accord sur l'exploitation de cette mine stratégique a été signé en France à l'occasion de la visite d'Etat du président mongol.
"Le projet d'accord est actuellement en cours de revue au Parlement Mongol" et constitue "une étape importante en vue de la signature de l'accord d'investissement pour le développement et l'exploitation de la mine d'uranium de Zuuvch-Ovoo", a indiqué Orano samedi auprès de l'AFP.
Selon un communiqué du gouvernement mongol cité par la presse, ce projet d'accord prévoit un investissement total de 1,6 milliard de dollars avec une mise initiale de 500 millions et une première production effective en 2027.
Ce gisement "découvert par les géologues d'Orano" dans le sud-ouest du pays "est un gisement majeur" qui situe "la Mongolie à la 10ème place mondiale en termes de ressources en uranium, avec un potentiel de 87.000 tonnes", a ajouté le groupe.
Le projet est développé depuis plusieurs années par Badrakh Energy, la co-entreprise entre Orano et l'entreprise publique mongole MonAtom.
La Mongolie, vaste pays enclavé entre la Chine et la Russie, a misé sur les richesses de son sous-sol pour diversifier et stimuler son économie historiquement basée sur l'agriculture.
Outre le cuivre, la Mongolie est un grand exportateur de minerai de fer mais aussi de charbon.
De son côté, Orano Mining est présent depuis 25 ans en Mongolie via les activités minières d'Areva que le groupe a repris.
Areva a accepté début décembre de payer une amende de 4,8 millions d'euros contre l'abandon des poursuites à Paris pour corruption d'agents publics étrangers en Mongolie entre 2013 et 2017.
Orano Mining a accepté, dans cette procédure, de prendre en charge un programme de mise en conformité de 1,5 million d'euros maximum pendant trois ans sous le contrôle de l'Agence française anticorruption (Afa).
En 2022, Orano a produit 7.500 tonnes d'uranium issu de ses sites au Canada, au Kazakhstan et au Niger. Dans ce dernier pays, aux mains de putschistes depuis fin juillet, sa filiale de la Somaïr a dû cesser sa production de concentré d'uranium.
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