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Le plus gros producteur européen d'énergies renouvelables, le norvégien Statkraft, a fait état vendredi d'une chute de ses résultats trimestriels, plombés par la fonte des neiges qui a pesé sur le prix de l'hydroélectricité dans les pays nordiques.
Si le groupe est resté dans le vert au deuxième trimestre grâce notamment à des effets de change favorables, son bénéfice net est tombé à 418 millions de couronnes (39,5 millions d'euros) contre 1,98 milliard un an plus tôt. "La fonte élevée des neiges a donné des prix de l'électricité exceptionnellement bas au printemps et en été, ce qui a débouché sur de faibles résultats au deuxième trimestre", a expliqué le directeur général, Christian Rynning-Tønnesen, dans un communiqué.
Les surplus de réserves hydrauliques ont fait tomber le prix moyen de l'électricité à 5,6 euros par MWh au deuxième trimestre dans la région nordique, un plongeon de 84% sur un an. La production, elle, a augmenté de 29%, à 15,9 TWh.
Statkraft, qui n'est pas coté en Bourse car détenu à 100% par l'État norvégien, dit tabler sur une normalisation progressive de la situation hydrologique qui devrait contribuer à redresser le prix de l'électricité. En attendant, le groupe a essuyé une perte d'exploitation sous-jacente de 100 millions de couronnes sur le trimestre contre un bénéfice de près de 2,6 milliards il y a un an, pour des ventes en baisse de 25%, à 6,4 milliards.
Il a aussi pâti de la pandémie de nouveau coronavirus qui a pesé sur la demande d'électricité sur son marché européen. La crise sanitaire a également interrompu la construction de trois projets dans le monde, la construction d'installations hydroélectriques en Inde et au Chili et celle d'une ferme d'éoliennes au Royaume-Uni. "Ces projets redémarreront graduellement conformément aux directives nationales respectives sur le Covid-19", précise Statkraft dans son rapport.
Le groupe indique que la faiblesse attendue du prix de l'électricité dans les années à venir devrait amputer ses capacités d'investissement. S'il ambitionne toujours d'ajouter 9 gigawatts à son portefeuille d'ici 2025, il dit envisager désormais la cession de davantage de projets une fois leur construction terminée.