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Au moins six candidats ont déposé officiellement leurs offres vendredi pour le projet de parc éolien en mer au large de Dunkerque (Nord), a-t-on appris auprès des entreprises concernées.
Ces six candidats sont le consortium formé par les groupes belge Deme, français Quadran Energues Marines et anglo-néerlandais Shell; un second qui regroupe le suédois Vattenfall, l'allemand WPD et la Caisse des Dépôts; celui qui rassemble le canadien Boralex, les néerlandais Eneco et Van Oord et DGE (filiale du japonais Mitsubishi Corporation); ainsi que l'alliance entre le français Engie, le portugais EDPR et l'allemand EON; celle composée du belge Elicio, du français Total et du danois Orsted (ex-Dong Energy); et enfin le consortium entre EDF, l'allemand Innogy et le canadien Enbridge.
Parmi les autres présélectionnés en 2017 par l'administration française, le norvégien Equinor (ex-Statoil), le groupe belge InControl et le consortium entre le belge Parkwind et le français Valeco, n'avaient pas encore pu être joints pour confirmer ou non le dépôt de leurs offres.
Cet appel d'offres, le troisième lancé par l'État français pour développer les éoliennes marines posées (par opposition aux turbines flottantes), vise à construire un parc d'une capacité d'environ 500 mégawatts au large de la ville de Dunkerque. Le lauréat doit être désigné courant 2019, pour une mise en service du parc à l'horizon 2022.
Par rapport au deux précédents appels d'offres - qui ont permis d'attribuer six projets de parcs éoliens - celui-ci a changé dans sa forme, avec cette présélection suivie d'un échange dit de "dialogue concurrentiel" entre les candidats potentiels et l'administration pour déterminer le cahier des charges précis du futur parc.
Cette méthode est censée réduire le temps de réalisation du projet, alors que les précédents parcs ne sont toujours pas en service, et réduire certains risques de développement pour le lauréat. Les acteurs de l'éolien comptent sur cet appel d'offres pour montrer la compétitivité de cette énergie, avec un prix attendu en dessous de 70 euros le mégawattheure, et ainsi convaincre le gouvernement de revoir à la hausse ses ambitions.
La prochaine Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), feuille de route énergétique de la France d'ici 2028, prévoit d'attribuer au mieux 6 gigawatts de nouveaux projets d'éolien en mer à cet horizon, dont 2,5 à 5 GW d'éolien en mer posé, et le reste en éolien flottant. Les professionnels proposaient eux de mettre en service 10 GW d'ici 2028.