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Le gouvernement présentera en juin la "feuille de route" de sa politique climatique, avec "une volonté d'agir vite", a annoncé l'Élysée mardi, au terme d'une table ronde avec des ONG et des chercheurs.
Ce "programme de travail" comprendra notamment des engagements sur l'interdiction des nouveaux permis de recherche sur les hydrocarbures, la rénovation énergétique des bâtiments, notamment publics, la révision de la taxe carbone ainsi que de la fiscalité du diesel, a précisé l'Élysée.
La discussion sur ce programme, traduction des engagements de campagne d'Emmanuel Macron, doit débuter mercredi en Conseil des ministres. Le gouvernement veut aussi agir pour faire aboutir la négociation au niveau européen sur une taxe sur les transactions financières dont le produit financerait les politiques de développement et de protection du climat. Cette table ronde a été organisée après la décision de Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l'Accord de Paris.
Seule décision concrète annoncée mardi, la création d'un site internet pour faciliter l'accueil des chercheurs du monde entier, notamment américains, qui voudraient postuler pour venir en France travailler sur des programmes concernant le climat. Un moyen de donner corps à l'appel du président Macron jeudi aux chercheurs et entrepreneurs américains.
La table ronde, présidée par Emmanuel Macron, a réuni mardi une vingtaine de membres d'ONG, entrepreneurs, chercheurs et experts, ainsi que les ministres Nicolas Hulot (Transition écologique), Jean-Yves le Drian (Europe et Affaires étrangères) et Frédérique Vidal (Recherche). Cette réunion était aussi l'occasion de "réaffirmer une message de solidarité envers les victimes des changements climatiques", a indiqué Nicolas Hulot à l'issue de la réunion.
La France va également poursuivre sa "diplomatie climatique", a souligné le ministre. "C'est l'effet inattendu de la décision des Etats-Unis: il y a des coalitions nouvelles en train de se créer entre États, entre États et collectivités, entre États et acteurs économiques, et avec des États américains. C'est cette coalition que nous allons renforcer", a-t-il conclu.