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La Hongrie veut voir débuter en 2018 la construction de deux nouveaux réacteurs russes à sa centrale nucléaire de Paks, a annoncé mardi un responsable gouvernemental, lors de la signature d'accords techniques autour de ce projet controversé.
"La construction doit démarrer en 2018, selon les accords signés aujourd'hui", a annoncé le commissaire gouvernemental chargé du projet, Attila Aszodi, lors d'une conférence de presse à Budapest.
La Hongrie et la Russie avaient signé le 14 janvier 2014 un accord de coopération pour la construction de ces deux nouveaux réacteurs de 1.200 MW chacun, qui doivent doubler les capacités de production de l'unique centrale du pays, située à Paks, à 100 kilomètres de Budapest.
Selon cet accord, Moscou doit prêter à Budapest jusqu'à 10 milliards d'euros, soit environ 80% du coût du chantier, estimé à 12,5 milliards.
"La partie russe nous a assuré que les ressources financières nécessaires sont disponibles. La situation financière actuelle n'affecte pas ce projet", a assuré M. Aszodi, interrogé par l'AFP sur de possibles répercussions des sanctions européennes infligées à Moscou en raison du conflit en Ukraine.
Les accords signés mardi entre l'opérateur de la centrale et Atomenergoproekt, filiale du géant nucléaire russe Rosatom, portent notamment sur les paramètres de construction, les conditions de maintenance, la fourniture du combustible et la gestion des déchets, a-t-il été précisé.
Le projet d'extension de la centrale a été vivement critiqué par l'opposition hongroise en raison de ses conditions d'attribution et de financement. Il a également été dénoncé comme le symbole d'un rapprochement du premier ministre conservateur hongrois Viktor Orban avec Moscou.
Budapest insiste de son côté sur la nécessité de renforcer les capacités énergétiques du pays. Le premier réacteur est censé entrer en service en 2023. Construite au début des années 1980 par la Russie, la centrale de Paks affiche actuellement une puissance de 2 fois 1.000 MW.