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Le gouvernement néerlandais veut organiser aux États-Unis une conférence internationale sur le climat intitulée "ClimateFirst", a indiqué mercredi la secrétaire d'État à l'Environnement, au lendemain de la promesse du président américain Donald Trump sur un renouveau de l'industrie du charbon.
"Nous espérons que les autorités fédérales se joindront à nous: le but est d'avancer ensemble, pas de retourner, littéralement, à l'âge du charbon", a assuré la secrétaire d'État Sharon Dijksma au micro de la radio nationale Radio1. Les conséquences de la décision de M. Trump, qui a signé la veille le "décret sur l'indépendance énergétique", sont "très nuisibles", a-t-elle ajouté, soulignant que "les États-Unis sont toujours le deuxième pollueur au monde et doivent prendre leurs responsabilités".
Le décret de M. Trump ordonne un réexamen de la mesure phare de son prédécesseur démocrate, Barack Obama, le "Clean Power Plan" qui impose aux centrales thermiques des réductions de leurs émissions de CO2. Sa signature a provoqué de nombreuses réactions, dans le monde et au sein même des États-Unis. "Beaucoup d'États américains sont prêts à se mettre au travail grâce à de nouveaux partenaires, dont l'Europe", a affirmé Mme Dijskma, "c'est pourquoi nous voulons organiser avec eux, des Etats du Canada et d'autres pays, une conférence aux Etats-Unis, sous le slogan ClimateFirst" ou encore "Le Climat d'abord", en référence au slogan souvent répété de M. Trump, "les États-Unis d'abord".
"La question essentielle est: allons-nous vraiment faire quelque chose au sujet du climat? Allons-nous réaliser les promesses faites à nos enfants et petits-enfants à Paris?", a ajouté Mme Dijksma, sans pour autant spécifier quels sujets seraient abordés ou quand la conférence serait organisée. Cette conférence n'est pas liée à l'annonce de M. Trump, assure pourtant la secrétaire d'Etat, réfutant tout parallèle avec le fonds "She decides" ("Elle décide"), lancé par La Haye pour compenser l'arrêt du financement américain d'ONG soutenant l'accès à l'avortement et qui a récolté quelque 181 millions d'euros.
Après les élections législatives du 15 mars, quatre partis politiques néerlandais négocient pour former une nouvelle coalition gouvernementale. Ces négociations, auxquelles ne participe pas le parti de la secrétaire d'Etat, pourraient prendre des mois.