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Le sport est "une vitrine" de la sobriété énergétique, s'est félicitée jeudi la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, en inaugurant les travaux de rénovation du stade de la Meinau à Strasbourg.
Le site, qui abrite depuis 1919 les matchs de football du Racing, a été modernisé pour la dernière fois en 1984. Sa rénovation, lancée officiellement jeudi, vise à en faire un stade exemplaire sur le plan écologique, avec l'installation de panneaux solaires, la récupération d'eaux de pluie, la pose de luminaires LED, ou encore le recyclage de fuselages d'avions comme pare-soleils.
"On est sur un projet qui va diviser par trois la consommation d'énergie", a souligné Mme Pannier-Runacher, après avoir posé la première pierre des travaux d'agrandissement du stade. "C'est absolument gigantesque".
"Je rappelle que pour atteindre la neutralité carbone en 2050 il nous faudra baisser notre consommation d'énergie de 40%", a-t-elle déclaré devant la presse. "Ce chiffre paraît énorme. Et finalement, on voit que sur un stade de foot qui a été construit au début du XXe siècle, on est capable de diviser par trois la consommation d'énergie".
"Vous voyez que c'est possible, c'est à portée de main", a-t-elle lancé, un an tout juste après avoir présenté un plan de sobriété énergétique qui a vu la consommation nationale de gaz et d'électricité baisser de 12%. "C'est un projet qui doit devenir la norme à l'avenir", a souhaité la ministre, évoquant la réduction de la durée d'allumage des projecteurs avant et après les matchs.
Le chantier, prévu pour s'achever au début de 2026, doit porter le nombre de places à 32.000 contre 26.000 actuellement. Les travaux n'empêcheront pas la tenue des matchs, mais entraîneront des réductions de capacité, jusqu'à un minimum de 20.000 spectateurs durant la saison 2024/2025.
Selon des chiffres présentés en mai par l'Eurométropole de Strasbourg, le coût des travaux a été porté à 160 millions d'euros, soit une augmentation de quelque 45% par rapport aux précédentes estimations de l'automne 2022 du fait de la hausse du prix des matériaux de construction.
Outre la participation du Racing, le financement est réparti entre l'Eurométropole (47% du total), la région Grand Est (23,5%), la Ville de Strasbourg et la Collectivité européenne d'Alsace (11,8% chacun).