ExxonMobil: bénéfice net affecté au 1T par le raffinage et les prix du gaz

  • AFP
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Le bénéfice net du géant américain du pétrole et du gaz ExxonMobil a été affecté au premier trimestre par des marges réduites dans le raffinage et par une baisse des cours du gaz naturel, a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué.

Entre janvier et mars, le groupe texan a engrangé un chiffre d'affaires de 83,08 milliards de dollars (-4% sur un an) et un bénéfice net de 8,22 milliards (-28,1%), qui est inférieur au consensus des analystes de Factset.

Rapporté par action et à données comparables - référence pour les marchés - , le bénéfice net ressort à 2,06 dollars, quand le consensus attendait 2,19 dollars.

"Le bénéfice a diminué parce que les marges du secteur du raffinage et les prix du gaz naturel ont baissé par rapport aux plus hauts de l'année dernière, pour retrouver un niveau dans la moyenne des dix dernières années", a expliqué le groupe.

Selon lui, d'autres éléments ont également pesé, mais dans une moindre mesure, comme un effet de calendrier dans le marché des dérivés, des ajustements de stocks ainsi que les conséquences de cessions ou arrêts d'activité.

A l'inverse, le groupe a profité de volumes "plus importants" grâce à ses activités au Guyana et à l'agrandissement de sa raffinerie de Beaumont (Texas) qui, cumulés à des réductions des coûts structurels, ont permis de compenser, entre autres, la baisse des volumes due aux cessions et à des dépenses de maintenance plus élevées.

- Coûts structurels -

La production brute trimestrielle au Guyana a dépassé les 600.000 barils équivalent pétrole par jour.

Vers 14H40 GMT, l'action ExxonMobil baissait de 4,13% à la Bourse de New York.

La chute du bénéfice "a été un peu plus sévère que prévu", a relevé Peter McNally, directeur de Third Bridge, reconnaissant que les cours du gaz naturel s'étaient "effondrés". Aux États-Unis, ils ont baissé de 32% sur un an.

A l'inverse, il a souligné une production de pétrole plus dynamique que chez ses concurrents, grâce à "l'essor" au Guyana.

ExxonMobil prévoit toujours une finalisation de l'acquisition de Pioneer Natural Resources, pour environ 60 milliards de dollars, au deuxième trimestre. Il va ainsi se renforcer dans le pétrole et le gaz de schiste.

Les actionnaires de Pioneer ont donné leur feu vert à la fusion le 7 février et le PDG Darren Woods a fait par de discussions "constructives" avec l'Autorité américaine de la concurrence (FTC), lors d'une audioconférence avec des analystes.

"Nous sommes très confiants dans le fait que l'opération ne crée pas de problèmes anticoncurrentiels", a-t-il poursuivi, évoquant un potentiel de "synergies importantes" avec cette union.

Par ailleurs, il a précisé que les économies de coûts structurels atteignaient 10,1 milliards de dollars par rapport à 2019, l'objectif restant d'atteindre 15 milliards d'ici 2027.

Concernant le litige au sujet de l'immense champ pétrolier Stabroek Block, au large du Guyana, Darren Woods a indiqué aux analystes qu'une procédure d'arbitrage était en cours.

Stabroek appartient à ExxonMobil (45%), à l'entreprise chinoise Cnooc (25%) et au groupe américain Hess (30%). Chacun peut refuser l'acquisition du champ pétrolier par une tierce partie.

Or Chevron a annoncé fin 2023 le rachat de Hess pour 53 milliards de dollars, en étant particulièrement motivé par sa part dans Stabroek. Il a indiqué fin février qu'il pourrait renoncer à Hess, s'il était refusé par les deux autres.

elm/LyS

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