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La start-up française Idéol, basée à la Ciotat (Bouches-du-Rhône), et le groupe japonais Hitachi Zosen (Hitz) ont annoncé mercredi la signature d'un contrat pour ériger deux prototypes d'éoliennes flottantes auto-stabilisées en mer du Japon avant fin 2017.
"C'est une très bonne nouvelle, d'autant que le Japon est le deuxième marché pour l'éolien flottant avec la France", explique à l'AFP Paul de la Guérivière, président directeur général d'Idéol. En avril 2015, le ministère de l'Industrie japonais a défini un nouvel objectif d'augmenter la part des énergies renouvelables de 10% en 2014 à 24% en 2030.
"Ce premier contrat majeur nous permet de démontrer la rentabilité de notre business model et de prouver notre capacité à exporter notre technologie flottante dans les environnements marins les plus exigeants", ajoute le PDG.
L'entreprise est innovante avec un système d'éoliennes flottantes "auto-stabilisées" avec un principe simple: un flotteur muni d'une piscine latérale -brevetée sous le nom de "damping pool"- permet d'assurer la stabilité de la structure. Ce flotteur est constitué d'une coque en béton, alors que les projets concurrents utilisent plutôt des coques en acier.
Le bassin intérieur a été conçu de façon à ce que les phénomènes de ballotement de l'eau retenue à l'intérieur amortissent les mouvements du flotteur et permet donc de "réduire le coût" du dispositif. Construite à terre, l'éolienne est remorquée en mer par bateau sur son lieu d'installation.
"Aujourd'hui, l'éolien en mer ce sont des fondations obligatoires, ça marche dans des endroits à 20, 30 mètres de fond maximum. Avec notre système, on peut installer des éoliennes au large où le vent est plus régulier et sans impact visuel", avance Paul de la Guérivière. L'entreprise assure qu'avec sa technologie, les coûts d'installation des éoliennes sont divisés par deux.
En France, la start-up fondée en 2010 doit également déployer cette année un démonstrateur de son éolienne au large du Croisic (Loire-Atlantique). Cette éolienne sera équipée d'une turbine de 2 mégawatts fournie par l'Espagnol Gamesa, pilote de ce projet qui regroupe sept partenaires européens.