Enel a vu son bénéfice net bondir de 86,8% au 1er trimestre malgré le recul des cours de l'énergie

  • AFP
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Le géant italien de l'énergie Enel a vu son bénéfice net bondir de 86,8% à 1,93 milliard d'euros au premier trimestre, en dépit de la baisse des prix de l'électricité et du gaz.

Ce résultat, publié jeudi, est supérieur au consensus des analystes du fournisseur d'informations financières Factset, qui tablaient en moyenne sur 1,77 milliard d'euros.

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice net ressort à 2,18 milliards d'euros, en hausse de 44,2%.

Cette hausse du bénéfice net est "principalement attribuable à la performance positive des activités opérationnelles ordinaires et à l'optimisation de la gestion financière", commente le groupe dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires d'Enel a chuté de 26,4% à 19,4 milliards d'euros, en raison d'une "baisse progressive" des cours et "la diminution des quantités d'énergie vendues sur les marchés".

Les "solides" résultats du premier trimestre permettent au groupe d'être "confiant dans la réalisation de tous les objectifs pour 2024, y compris la réduction de la dette", a commenté le directeur financier Stefano De Angelis.

La dette nette d'Enel s'est accrue durant le trimestre de 0,9% à 60,6 milliards d'euros, mais elle est réduite à 54 milliards d'euros si l'on tient compte des cessions d'actifs en cours de finalisation, selon M. De Angelis.

Le groupe a confirmé ses objectifs pour cette année, à savoir un bénéfice net hors exceptionnels de 6,6 à 6,8 milliards d'euros et un excédent brut d'exploitation (Ebitda) hors exceptionnels compris entre 22,1 et 22,8 milliards d'euros.

L'Ebitda hors exceptionnels a grimpé de 11,6% à 6,09 milliards d'euros au premier trimestre.

Le groupe italien avait vu son bénéfice net plus que doubler à 3,43 milliards d'euros en 2023, malgré la baisse des cours de l'énergie.

Sous l'égide de son PDG Flavio Cattaneo, qui avait pris en mai 2023 la relève de Francesco Starace, Enel a revu à la baisse ses ambitions en matière d'énergies renouvelables dans son nouveau plan stratégique publié en novembre.

Les investissements du groupe détenu à 23,6% par l'État italien seront désormais "sélectifs" et "ne seront retenus que s'ils créent de la valeur", avait fait valoir M. Cattaneo.

Sur la période 2024-2026, le groupe compte désormais investir 12,1 milliards dans les énergies renouvelables, contre 17 milliards prévus par le précédent plan 2023-2025.

Sa production d'énergies renouvelables représente désormais 67,2% du total, contre 19,3% d'origine thermique et 13,5% d'origine nucléaire.

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