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Le président François Hollande a prôné lundi la création d'un "conseil de sécurité environnemental" pour faire respecter les engagements des pays contre le réchauffement planétaire, lors d'un colloque à Paris.
"De l'accord de Paris sortiront, je l'espère, des dispositions contraignantes. Mais qui vérifiera la contrainte? Qui sera juge de la bonne application?", a-t-il dit lors d'un échange avec des scientifiques au Collège de France. "Donc la prochaine étape, c'est d'avoir une organisation, avec une forme de conseil de sécurité environnemental, pour dire à un moment « ce n'est pas acceptable, votre comportement est dangereux, nous devons le faire cesser »".
Les engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre pris par les Etats en vue de la COP21 ne seront pas juridiquement contraignants. "Si le climat est à ce point un danger pour l'humanité, un risque pour la planète, une préoccupation pour le développement, un enjeu pour l'immigration, alors il faut avoir une instance internationale pour en décider", a jugé M. Hollande.
"Ce qui veut dire aussi quelles sanctions nous appliquons lorsqu'il y a un comportement d'un pays ou d'un groupe, industriel ou autre, qui par son action dérègle ce que nous avons nous-mêmes décidé. La prochaine étape donc, c'est une étape d'organisation de droit", avec "des droits et devoirs qui devront être posés", a-t-il encore dit.
La France accueille à partir du 30 novembre, au Bourget, la 21e conférence de l'ONU sur les changements climatiques, destinée à produire le tout premier accord universel contre le réchauffement mondial.